La grande coutellerie Thiers

La coutellerie Thiers

La coutellerie thiers est la capitale de la coutellerie française. Par ailleurs, cette cité auvergnate est le plus grand bassin coutelier au monde. Elle regroupe près de 100 entreprises fabriquant des produits finis, collabore avec 90 sous-traitants spécialisés et crée ainsi 1 620 emplois. A noter qu'ici il ne s'agit pas seulement de la ville de Thiers mais aussi et surtout de la montagne thiernoise.

Thiers assurait, au cours des derniers siècles, 95 % de la production en coutellerie dans toute la France. La coutellerie Thiers est très prisée sur le marché international tout comme la coutellerie de Lyon et de Paris. Elle conserve même une place importante sur le marché de l'Amérique du Sud, celui de l'Asie et de l'Afrique Noire. En 1994, Thiers a lancé le premier couteau à son nom : LE THIERS®. Protégé par une confrérie, ce nouveau couteau thiernois est désormais le porte-parole de la région.

Les origines de la coutellerie thiernoise

Le savoir-faire de Thiers en matière de coutellerie trouve son origine au début du 12è siècle. C'est grâce à la Durolle, la rivière traversant la région, que le site Thiers est né. L'énergie produite par le courant actionnait les meules. La coutellerie Thiers a évolué au fil des années et employait environ 12 000 personnes au début du 20è siècle.

Les couteaux thiernois sous toutes ses formes

A Thiers, le mot coutellerie est un terme générique se rapportant à des objets variés avec comme point commun l'aspect tranchant.

Actuellement, le nombre de modèles de coutellerie Thiers avoisine 20 000. Ils sont répartis en plusieurs catégories :

• Couteaux professionnels : ceux utilisés par les bouchers, restaurateurs, charcutiers, poissonniers, écaillers, cuisiniers, menuisiers, paysans, etc.
• Couverts de table et platerie : couteau à dessert, couteau à poisson, couteau à fromage, cuillère et fourchettes de tout calibre
• Outils coupants : Ciseau, Rasoir, bédane, burins, limes, coupe-coupe, saladeros, forces à tondre, lame à saigner, etc.
• Couteau de poche et de loisirs
• Articles de cave

Le couteau LE THIERS® : fruit d'une aventure collective

Résultat d'une aventure collective de toute une profession, le couteau LE THIERS® représente sa ville, la capitale française de la coutellerie.

Les fabricants fondateurs ont, certes, créé le modèle, le logo ainsi que la marque ® du couteau mais tout cela appartient à la confrérie.

Le couteau LE THIERS® adopte un design moderne. Il est doté d'un charme intemporel. Sa conception est véritablement unique : double vague avec deux obliques inversées aux extrémités du manche.

L'Institut National de la Propriété Industrielle garde le croquis du dessin du couteau LE THIERS®. Si un membre de la confrérie souhaite réaliser une version améliorée, il doit en demander l'autorisation au Conseil de Jurande.

Le musée de la coutellerie à Thiers : quand le passé inspire le présent

Le musée de Thiers raconte l'histoire de la coutellerie Thiers depuis le début de l'implantation du site jusqu'à l'industrialisation de celui-ci dans le bassin thiernois. L'exposition se déroule en "rangs" et le niveau élevé de la qualité de chaque article sublime encore plus la coutellerie de Thiers aux yeux de tous les visiteurs.

Parmi les collections, on y trouve des œuvres créés par des centres couteliers français et étrangers du XVè siècle jusqu'à nos jours. La visite du musée de Thiers est une véritable invitation au voyage dans le temps. Découvrir l'évolution du couteau proprement dit, la finesse des arts de la table, les conceptions changeantes et toujours plus modernes ainsi que les différentes techniques de fabrication est très enrichissant. Impossible de ne pas tomber sous le charme de tant de merveille en coutellerie. Certaines pièces sont faites de nacre, d'or et d'ivoire.

Le musée intègre en son sein des ateliers. Des couteliers se feront le plaisir de vous montrer les différents stades de fabrication d'articles de coutellerie Thiers. Vous serez témoin de la conception de couteaux de luxe, ainsi que des couteaux d'art proposés, ensuite, en vente dans la boutique du musée.